Conférence : Vos enfants & les écrans

Ségolène rappelle les chiffres concernant l’exposition des enfants aux écrans de plus en plus tôt et leur gestion trop souvent inappropriée. En effet, selon l’Autorité de régulation des communications (Baromètre du numérique « équipement et usages » 2021, ARCEP), 84% des personnes âgées de douze ans et plus utilisent un téléphone portable. Par ailleurs, l’acquisition du premier téléphone portable est de plus en plus précoce : 41% des filles contre 30% des garçons de moins de 25 ans ont eu leur premier téléphone mobile avant 12 ans. Ces chiffres reflètent une omniprésence technologique qui touche particulièrement les jeunes. 

Face à cette accentuation des pratiques, Ségolène évoque la loi du 7 juillet 2023 qui concerne la majorité numérique : D’après une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) de 2021, la première inscription sur un réseau social interviendrait en moyenne vers l’âge de 8 ans et demi et plus de la moitié des enfants de 10 à 14 ans seraient présents sur ces plateformes. Quant à la surveillance des parents, à peine 50% interviendraient sur un cadre, une protection de leurs enfants . Ainsi, trop d’enfants se retrouvent exposés à de la violence, une mauvaise gestion notamment sur les réseaux sociaux bien que ces réseaux leurs soient en théorie interdits en vertu de leurs conditions générales d’utilisation. De nouvelles obligations sont imposées aux réseaux sociaux (tels TikTok, Instagram, Snapchat…).

Ségolène met en exergue l’importance de 3 points fondamentaux soulevés par la loi : Un âge de 15 ans minimum/ l’importance de la communication pour mieux prévenir du cyberharcèlement/le rapport sur la santé des enfants surexposés en ligne..

En effet, cette exposition croissante impact de manière fondamentale les enfants et leur entourage notamment avec :

  • Problèmes de concentration, de mémorisation : la baisse des résultats scolaires, un repli sur soi  peuvent vous alerter.
  • Troubles du sommeil : la lumière bleue des écrans bloque la libération de mélatonine, l’hormone du sommeil. L’horloge interne et les cycles de sommeil s’en trouvent perturbés.
  • Troubles du comportement et conséquences psychologiques : rupture du lien social, complexes, baisse de l’estime de soi, anxiété, stress, dépression, changements d’attitude et d’humeur.
  • Conséquences physiques : fatigue oculaire, migraines, mauvaise posture, surpoids (liée à une inactivité et au grignotage devant les écrans).

Ségolène mentionne la notion de temps d’écran ou temps de vie…

2h d’écran par jour = 1 mois entier par an/4 d’écran par jour = 2 mois entiers par an en tout les enfants passent 1 an entier sur les écrans tous les 6 ans.

L’OMS, préconise une action immédiate et soutenue pour protéger les jeunes des risques d’addiction.

Quelles solutions proposer ?

  • Adaptez les équipements en fonction de l’âge de votre enfant avec la règle 3-6-9-12 (développée par le psychanalyste Serge Tisseron) : pas de télévision avant 3 ans ; pas de console de jeu personnelle avant 6 ans ; pas d’internet non accompagné avant 9 ans ; pas de réseaux sociaux avant 12 ans.
  • Instaurez des moments et des lieux sans connexion avec la méthode des 4 « Pas » de la psychologue Sabine Duflo : Pas d’écran le matin ; pas d’écran pendant les repas ; pas d’écran dans la chambre ; pas d’écran avant de s’endormir.
  • Incitez-le à faire des pauses : c’est le principe des 20/20 : toutes les 20 minutes, regardez à 20 mètres pendant 20 secondes. Cela permet notamment de pallier la sécheresse oculaire.
  • Adoptez une approche ludique : Proposez à votre enfant un challenge quotidien pour améliorer (réduire !) son temps de connexion. Programmez une alarme et dès qu’elle sonne, changez d’activité !
  • Imposez des rituels de déconnexion en famille : par exemple, un soir par semaine sans écran.
  • Montrez l’exemple : Limitez vous-même votre temps d‘écran. Coupez vos notifications afin de diminuer les sollicitations et passez en mode avion pour ne pas être dérangé.
  • Communiquez : Expliquez à votre enfant le rôle de la dopamine (hormone du plaisir) et de la mélatonine (hormone du sommeil) qui sont stimulées par les écrans et qui justifie d’en limiter leur usage à certains moment de la journée. La pédagogie permet d’expliquer pour éviter l’interdiction qu’il aura souvent envie de transgresser.

Le saviez-vous ? Certaines études montrent de meilleures capacités de résolution de problèmes chez les joueurs de jeux vidéo ! De quoi se réconcilier avec une pratique (non excessive !) de vos enfants…

En ce qui concerne le contrôle parental ?

Utilisez des outils comme :

Qustodio Contrôle Parental/ microsoft family safety/norton family parental control/ Xooloo/Family Link
et rappelez-vous que le premier modèle des enfants reste le parent…
Nous remercions Ségolène pour son intervention…
Kids numerimix : Protection

 

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